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LE FROID QUI TUE
Dès que revient le froid,
Toujours et à chaque fois,
Des hommes, privés de toit,
Meurent dans l’anonymat.
Tous les jours, les infos
Nous annoncent un nouveau
Sans logis, un de trop,
Que tue la météo.
Certains sont retrouvés
Dans des cartons, gelés,
Des autos bien garées
Ou des garages glacés.
Les médias, au début,
Nous disent le froid qui tue
Mais, vite, on s’habitue
Et puis… ils n’en parlent plus.
Comment donc peut-on taire
Que, sur la terre entière,
C’est toujours la misère
Que le froid désespère ?
Dans notre si riche pays,
Cela se passe ainsi
Car avoir un logis
N’est pas un droit acquis.
On peut être travailleur
Sans avoir le bonheur
D’obtenir d’un loueur
Où reposer son cœur.
La perte de son emploi
Peut faire perdre même son toit
Et découvrir l’effroi
De l’horrible crainte du froid.
Dans nos jolies régions,
La triste disparition
De liens ou bien d’unions
Risque d’être condamnation.
Quand les beaux jours s’enfuient
Dans la nuit des ennuis,
Avoir un chaud logis
C’est un droit à la vie !
29/11/05 et 07/02/11
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