POÈMES :
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MACHINE ROUILLÉE |
Notre corps est une machineQui, sans arrêt, se rouille.Pourquoi, bonté divine,Part-il donc en quenouille* ? |
C’est le temps qui le mineEt les ans qui le souillent* ;Une posture anodine*Et puis voilà qu’on douille* ! |
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C’est alors qu’on devine,Dans son passé qu’on fouille,Qu’on se l’est mis en ruine,Qu’on est une belle andouille ! |
Dès qu’il retrouve bonne mine,Disparaissent vite nos trouilles* ;On l’oublie, le taquineMais repasse la patrouille*…29/11/08 |
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* en quenouille : en morceaux ; pourquoi tombe t’il malade ? * le souillent : l’abîment, le vieillissent * une posture anodine : une position banale * on douille : on a mal, on souffre * nos trouilles : nos peurs * repasse la patrouille : on est arrêté, puni par un nouveau mal
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