POÈMES :
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C'EST L'ÉTÉLa fête de la musiqueEt ses sons éclectiquesNous annonce bruyammentLe début du bon temps.Elle veut donner l'indiceDes fins de sacrifices,L'arrivée des vacancesEt des grandes transhumances,Celui des belles sandales,Des plongeons et des bals,Des gaies nuits satinéesEt des grasses matinées.Elle annonce l'interludeDe nos tristes habitudesEt des heures sans couleurBercés par le labeur.Notre folle testostéroneElle aussi fanfaronne :« Enfin l'été revient,Ah que çà fait du bien ! »De nombreux collégiensEt quelques lycéens,Sans attendre ce signal,Ont déjà mis les voiles.Si le soleil urbainAccepte son turbin,Les rues osent s'égayerDe tenues bariolées.Gentiment au débutPuis parfois plein d'abus,Lâches bermudas bouffantsCôtoient robes au vent.Chacun range au vestiaireSes vieux habits d'hiverEt retrouve, telles qu'hier,Ses chères tenues légères.Il est alors urgent,Pour les plus négligents,De vouloir sans retardPerdre un peu de leur lard.Si brûle la caniculeOù seul l'air chaud circule,Alors même les plus prudesPeu à peu se dénudent.Bientôt le Tour de FranceVa donner la cadenceDes doux mois de plaisirsDans d'autres airs qu'on respire.Sur toutes les autoroutes,On roulera coûte que coûte,Laissant avec dédainLes décors citadins.Toutes ces autos fumantesS'arrêteront contentesD'avoir rejoint rivages,Campagnes ou frais alpages.Certains trouveront coolDe retrouver la fouleDans des campings bondésOu des sites dégradésQuand d'autres seront enclinsA fuir le monde malinEn cherchant des lieux calmesPour recharger leur âme.Comme l'été c'est le temps,Des feux de la Saint JeanJusqu'aux premières vendanges,Des fêtes qui mettent aux anges,Chacun voudra y vivreDes veillées qui enivrentDont seuls les orages noirsRappelleront l'illusoire.Sur les plages des rivières,Des lacs ou bien des mersFleuriront les maillotsPour flirter avec l'eau.Quand les plus courageuxS'agiteront furieux,D'autres plus molassonsFarnienteront sans façon.A l'ombre de parasolsOu sous des palmes mollesS'abriteront les murmuresDe bonheurs sans brûlure.Munis de noires lunettesEt casquette sur la tête,Se tenteront les visitesDe quelques jolis sites.Au terrasses des cafésSe goûteront les bienfaitsDe glaces ou de boissonsAvec ou sans glaçons.Et pendant ces beaux jours,Jailliront des amoursDont les promesses ne durent…Que ce que l'été dure.Ampaza le 15/07/05
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