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MARIE-PIERRE EST PARTIE
A tous ceux qui l'aiment à jamais
Marie-Pierre est partie,
Morceaux après morceaux,
En luttant, sans merci,
Contre ses vilains bobos.
Elle aimait tant la vie
Qu’elle endura ses maux
La rendant amoindrie,
Entre deux hôpitaux.
Combattre telle maladie
Fait de vous un héros
Dont souffrances et soucis
Peuplent vos nuits sans repos.
Le final est écrit,
Qu’il n’advienne pas trop tôt !
On range, on jette, on trie…
Et on cache son cœur gros.
L’impatience vous aigrit :
Que de papiers il faut
Pour obtenir le prix
Des aides qui font défaut !
Tous les projets s’enfuient :
Plus d’auto, de boulot,
Plus de jardins exquis…
Et, parfois, trop c’est trop !
La famille, les amis
Vous entourent de leurs mots ;
Leurs regards attendris
Font du bien et tiennent chaud !
Quand s’égrènent les jours gris,
Les câlins d’Oréo,
Les coups de fils chéris,
Sont chaque fois un sursaut.
Tous les phares réunis
Par beaucoup, mont par vaux,
Illuminent, sans un bruit,
Les matins blêmes falots.
Entre deux éclaircies,
Des soignants, à gogo,
Plus ou moins aguerris,
Tentent de faire ce qu’il faut.
Mais cette sale maladie
S’aggrave chaque jour nouveau
Et, petit à petit,
On s’apprête au grand saut.
Marie-Pierre est partie !
A présent, de là-haut,
Pour nous, sans cesse, elle prie :
Nos cœurs sentent son écho !
08 et 09/10/12
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