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JEAN FRANÇOIS

 

à tous les CASANOVA,

et à tous ceux

qui l'aiment encore.

 

 

Tu es parti là haut

Trop tôt

Emportant tes espoirs

Trop tard

 

La veille on te fêtait

Comblé

Le lendemain matin

Chagrin

 

Ta mort précipitée

L'été

Nous laisse tous attristés

Fâchés

 

Tu étais rayonnant

Confiant

Mais demeurais fragile

Dans l'île

 

Tu aimais tant la vie

Ravi

Mais tu te négligeais

Niais

 

Tu en usais vivement

Navrant

Pour nier tes tourments

D'antan

 

Car dans ta trop courte vie

Soucis

Ta santé fut fragile

Péril

 

Tu fus par la polio

Nabot

Avec des os de verre

Naguère

 

Tu souffrais d'allergies

Et puis

D'un méchant rhume des foins

En juin

 

Et maintenant ton cœur

Malheur

Voulait t'enquiquiner

Bouquet

 

Alors pour oublier

Benêt

A tout tu mordais fort

Trop fort

 

Tu pensais aller mieux

Sérieux

Et jouais au surhomme

Quelle pomme

 

A la plage tu nageais

Palmé

Ou alors pagayais

Mouillé

 

Et sans hésitation

Quel fion

Faisais de grandes ballades

Malade

 

Tu rêvais de retraite

C'est bête

De couper du maquis

Tant pis

 

Il nous reste à présent

Tourments

Le souvenir de toi

Courtois

 

Mais ces images de joie

Voilà

N'effacent pas notre peine

Vilaine

 

Tu aimais la bonne chère

De mer

Et vider les bons verres

Divers

 

Et pour garder la ligne

Très digne

Tu faisais du vélo

Pas trop

 

Ou bien dans la piscine

Bassine

Décomptais les longueurs

Blagueur

 

Mais ton sport préféré

C'était

De pouvoir disserter

Au frais

 

Avec beaucoup de charme

Ton arme

Tu étais très affable

A table

 

Avec diplomatie

Poli

Tu limais tous les coins

Malin

 

Quelques fois coléreux

Furieux

Tu imposais tes choix

Ta loi

 

Mais comme tous ces machos

Rétros

Tu laissais les autres faire

Pépère

 

Parfois d'un coup de tête

Esthète

Tu aimais acheter

Payer

 

Tu voulais que l'argent

Vraiment

Serve plutôt que dormir

Le pire

 

N'en ayant pas eu tant

Enfant

Tu en avais le culte

Adulte

 

Donc dans les assurances

Par chance

Tu pus faire ton métier

Doué

 

En ayant amassé

Exprès

Tu voulais en user

Agé

 

Pour que tes paradis

Construits

Servent à tous tes amis

Meurtris

 

Mais tes projets de vie

Jolis

Se sont tous envolés

Brisés

 

Tu désirais quitter

Lassé

Depuis longtemps déjà

AXA

 

Pour goûter au repos

Cadeau

De tous les retraités

Usés

 

Mais toutes tes espérances

Immenses

Nous semblent désormais

Passées

 

Ta Provence parfumée

Fanée

Ta Corse caressante

Cassante

 

Seule ta foi si profonde

Féconde

En Christ ressuscité

Permet

 

De soulager notre peine

Malsaine

Espérant te revoir

Un soir

 

Et de là où tu es

On sait

Que tu nous aimes encore

Très fort

 

Du coup ces paysages

Si sages

Que tu admirais tant

Avant

 

Blottissent ton visage

Sans âge

Avec tes commentaires

D'expert

 

Et là haut à bon port

Encore

Tu dois les trouver beaux

Sans maux

 

29/06/05

 

 

 

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