OLIVIER BESANCENOT

Mon beau Besancenot

Facteur de ton état

Je crois qu'on t'aime de trop

Partout dans les médias

Oui chacun des valets

De notre grand patronat

Aime te voir défiler

Sans se faire de tracas

Car tu es le jouet

Du parti des trotskistes

Qui pour leur désuet

Ont trouvé un artiste

Tu sais très bien parler

Mais personne ne retient

Tes idées éculées

On admire ton maintien

Et puis toi tu t'habilles

Comme on va dans la rue

De partout tu babilles

Des mots simples qui remuent

Tu es télégénique

A de la répartie

Mais il y a un hic

Tu refuses la partie

Les mots que tu choisis

Semblent remplis de bon sens

Par cœur tu nous les dis

Mais caches leur déficience

Cela fait tant d'années

Que ton parti nous ment

Que peut-il bien changer

Sans être au parlement

Toi tu tiens le beau rôle

A toujours condamner

Il est beaucoup moins drôle

De devoir gouverner

Parfois dans tes combats

Je suis à tes côtés

Mais j'ai fait un autre choix

En étant au lycée

Car dans notre société

Où seul l'argent est roi

On ne peut rien bouger

En te donnant notre voix

Tes idées n'ont plus court

Et nous mettent dans la peine

Laissant au second tour

Les Chirac et Le Pen

La gauche que je soutiens

N'a pas bien fait c'est sûr

Mais ce que je retiens

C'est qu'elle évite droite dure

Cinq ans de Sarkozy

Sans oublier Fillon

Ce régime de mépris

Pour moi c'est cent fois non

En révolutionnaire

Tu attends le grand soir

Mais toi le fonctionnaire

Peux-tu être un espoir

Chacun voudrait chez soi

De tes étrennes dorées

Dures sont nos fins de mois

Une fois la droite passée

Car depuis quelques temps

Depuis que l'on t'adule

On s'en prend plein les dents

Et moi je trouve ça nul

J'espère chère marionnette

Qu'un jour tu cesseras

De nous faire des risettes

Qui nous font tomber bas

Mais si tu ne plais plus

Tout le monde se lassant

Tes mentors t'ont prévu

Déjà un remplaçant

13/01/06