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MON BEAU RÊVE ÉVEILLÉ

 

J'ai fait un beau rêve éveillé

Par une fraîche nuit de janvier.

J'en suis encore émerveillé

Car vous aussi vous y étiez.

 

Alors, pour ne pas l'oublier

Et en même temps vous remercier,

Par ces vers que je vous envoie

Je vous rends ce que je vous dois.

 

J'étais sorti pour réparer

Un joint pourri chez les pacsés

Et du même coup les ramener

A la maison pour le dîner.

 

Ce n'était pas ma tasse de thé

Mais, puisque Mimi y tenait,

Je me suis laissé embarquer…

Comment pouvais-je lui refuser ?

 

Par ce travail si absorbé,

Je n'ai pas vu le temps passer

Car j'avais choisi de changer

Le bain dans sa totalité.

 

Longtemps après la nuit tombée,

Après s'être facilement garé,

La porte du garage fermée

A salué notre arrivée !

 

Les amoureux ont donc sonné

Et ils ont voulu me forcer

A passer par la porte d'entrée

Alors que moi je refusais.

 

Devant cette porte condamnée,

Je restais seul et essayais

En maugréant de faire tourner

Cette serrure mais sans succès.

 

C'est alors qu'un enfoiré,

(Seb qu'un matin j'ai prénommé),

Est sorti pour m'annoncer

Une panne d'électricité !

 

Mais de la cuisine échappée

Ou par l'aquarium distillée,

Une lumière m'a rassuré :

Inutile donc de bricoler !

 

Tandis que toujours je cherchais

Dans ma tête à expliquer

Pourquoi on n'était pas entré

Par le chemin accoutumé,

 

Tout encombré par mon sachet

Et dans l'autre main cette maudite clef,

Au bout du couloir arrivé,

LE SALON S'EST ILLUMINE !

 

C'est ainsi qu'a commencé

Mon si joli rêve éveillé

Quand tout un chœur m'a claironné

Avec ferveur tous ses souhaits.

 

A ce moment j'ai donc compris

Que tous ces embrouillaminis

N'étaient que le prétexte, en fait,

De m'organiser une belle fête.

 

Embarrassé par mes outils

Et ému de voir tant d'amis,

J'ai imaginé les soucis

Pour tout faire en catimini.

 

C'est avec un immense plaisir

Que j'ai savouré cet élixir

Concocté depuis très longtemps

Pour tous fêter mes cinquante ans.

 

Au mois de novembre Béatrice

Et Sylvie Anne sa complice

M'avaient gonflé pour être poli

Avec leurs très nombreuses envies.

 

Comme je ne me sentais pas fort

Et malgré tout le réconfort

Que peuvent procurer les amis,

Je souhaitais rester blotti.

 

Mais, aujourd'hui, j'ai sur ma tête

Cette nouvelle casquette de poète

Qui m'aide à la libération

De mes blessantes émotions.

 

En effet, depuis quelques jours,

C'est avec plaisir que je cours

Chez tous ceux qui ont essayé

Que je ne perde pas trop pied.

 

Après avoir vite remisé

Manteau, sachet et jeu de clés,

J'ai eu la joie de découvrir

Tous ceux qui m'offraient ce plaisir.

 

Vous étiez en cercle alignés,

Le long du mur, en rang serré,

Peut être même plus émus que moi

De nous revoir en cet endroit.

 

Vous étiez si fiers d'avoir su,

Si secrètement hors de ma vue,

Donner naissance à ce projet

Qui ne pouvait que m'enchanter.

 

J'ai ressenti dans vos regards

Toute votre tendresse à mon égard

Et la tristesse de votre faiblesse

Face à mes longs mois de détresse.

 

Chaque visage dans l'alignement

M'a fait revivre nos bons moments :

En avançant dans le salon

Chaque sourire en disait long.

 

J'allais de surprises en surprises :

De ce côté ceux de l'Eglise,

De l'autre ceux de l'école publique,

Tous réunis dans la laïque,

 

Les camarades du parti,

Même certains qui s'en sont enfuis,

Et ceux qui pour toujours m'entourent

Puisqu'ils sont fruits de mon amour.

 

Mes amies de l'école publique,

Christiane, José et Véronique

Avec Jacques, Daniel et Gérard

Pour lesquels elles ont tant d'égards

 

Notre vie était gaie à Schweitzer

Avant qu'on ne m'y fasse misères.

Mais manquaient Gérard et Thierry

Avec lesquels rien n'était gris.

 

Mes amies de l'école chrétienne,

Anne Michèle, Laurence et Christiane

Et son Yvon avec lesquelles

La catéchèse était si belle.

 

Mes bons camarades du parti,

Matilde, Patrick et Evelyne,

Jacques, Murielle, Jean Pierre et Corinne,

Michèle et Jean Claude réunis.

 

Pierre et Marie Pierre mes voisins

Avec lesquels tout va si bien,

Sylvie Anne et Yves depuis peu

Avec lesquels je suis au mieux.

 

Sébastien sans sa douce Maï Lan,

Emilie et Stefan son fan,

Matthieu planqué avec Thomas

Et bien entendu ma Béa.

 

Je suis parti pour me changer

Sans oublier de remercier

Béatrice pour ce cadeau

Qui ne pouvait pas être plus beau.

 

Promptement je suis revenu,

D'une chemise propre revêtu,

Pour saluer chacun de vous

Et partager ce plaisir fou.

 

Mais dans cette liesse inattendue,

Mon cœur meurtri s'est souvenu

De tous ceux qui étaient partis

Trop tôt, trop loin, trop mal aussi.

 

C'est avec grand empressement

Que j'ai embrassé tendrement

Chacun de vous dans l'alignement

Où vous étiez restés sagement.

 

J'aurais aimé stopper le temps

Pour partager ce cours instant

Mais j'ai avec joie deviné

Que vous passeriez la soirée.

 

J'ai compris que je pourrais goûter

Un peu plus tard, avec chacun,

Quelques minutes pour échanger,

Présent et souvenirs défunts.

 

Avant d'ouvrir mes cadeaux,

J'ai voulu vous offrir les mots

Que j'avais écrits pour Houlgate

Où mes cinquantièmes je relate.

 

Ensuite, j'ai ouvert mes présents

En commençant par les moins grands :

Baudelaire chanté par Chelon,

Une merveille pour de bon,

 

Des centaines de Carambars,

Emballés avec beaucoup d'art,

Et une poignée de bons d'achat

Pour me payer de beaux extra :

 

Aragon chanté par Ferrat

Moustaki , Sheller, Noah,

Quelques recueils de poèmes

Dont tout Verlaine, celui que j'aime…

 

Puis j'ai ouvert le plus gros,

La chaîne MP3 et radio

Que j'ai installée au grenier

Où je me plais à travailler.

 

Je vous assure, en doutiez vous,

Que chaque fois je penserai à vous

En appuyant sur ses boutons

Pour écouter ses jolis sons.

 

Tout le restant de la soirée,

A bien boire et à déguster,

N'a été qu'une longue succession

De joies, plaisirs et émotions

 

Des salades variées composées,

Amoureusement préparées,

A l'extraordinaire gâteau

Et toutes ses succulentes décos,

 

De l'apéro à la clairette,

Il y avait, pour cette fête,

De quoi manger à satiété,

Rien que des mets de qualité.

 

Par ces lignes, j'ai voulu laisser

Une photo de cette nuitée

Où ensemble nous avons fêté

Dans la gaieté notre amitié.

 

Ces heures de bonheur partagé

Resteront à jamais gravées

Dans mon cœur pour l'éternité

(Où nous pourrons nous retrouver )

 

Car je n'oublierai jamais

Cette minute où la clarté

M'a fait comprendre l'intensité

De l'amitié que vous me portez.

 

Juste avant de vous quitter,

Je vous prie de m'excuser

De mon abus de rimes en é

Pour décrire cette soirée.

 

Mais, grâce à cette facilité,

J'ai pu sans peine vous exprimer

Les mercis que vous méritez

Pour votre présence à mes côtés.

 

Je tiens enfin à rajouter

Des vers pour pouvoir trinquer

Avec ceux qui ont préparé

Cette fête avec dextérité.

 

Merci d'avoir organisé

Avec tendresse et habileté

Ce si doux cadeau partagé

De mon beau rêve éveillé.

 

Et, pour finir, dire à vous tous

Que pierre qui roule n'amasse pas mousse

Que donc nos chaînes d'amitié

Auront du mal à se rouiller

 

Car le plaisir de cette soirée

Pourra encore recommencer

Lorsque nos routes se croiseront,

Demain ou dans d'autres horizons…

 

Semaine du 16 au 21/01/05

 

 

 

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