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C’est à Gethsémani,
Au milieu de la nuit,
Près de Jérusalem,
Que souffre celui que j’aime.
Quand l’angoisse le surprend
Et le presse de tourments,
Ses disciples, endormis,
Délaissent son agonie.
Plus aucune vie humaine
N’ose partager sa peine ;
Depuis la nuit des temps,
Il sait ce qui l’attend.
Pour affronter le sort
De l’homme face à la mort,
Il prie et cherche l’appui
De Son Père, de l’Esprit.
A l’aurore revenue,
Il sera méconnu
Et subira les torts
Qu’endurera son corps.
Il sait toutes les offenses,
Les souffrances, sans défense,
Qu’il devra supporter
Pour, tous, nous racheter.
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JÉSUS À GETHSÉMANI
À Christiane L.
15/03/05 et 25/01/09 |
Ces questionnements musclés
Sur sa chair flagellée,
Cette vile couronne d’épines
Trouant sa tête divine,
Toutes ces insultes moqueuses
De tant de bouches menteuses,
Ces crachats renégats
De ceux qui ne l’aiment pas
Tout au long des parcours
Pour paraître dans ces cours
Où on le jugera,
Sans un seul avocat.
Puis porter, de surcroît,
Sur ses épaules cette croix
Où ses pieds et poignets
Ne pourront que saigner.
Enfin se retrouver,
Dénudé, asphyxié,
Face aux femmes qui l’aimaient,
Jean, sa mère, effondrés,
Jusqu’à sa délivrance,
Avant ce coup de lance,
Pour que coulent de son cœur
Les larmes de nos malheurs.
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