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OUILLE

 

À trop de Marie

 

Mais qu'y a t'il de pire

Que son mari qui boit

Peut-être cet homme dont l'ire

Fait battre sa femme de droit

Dans tous les cas que dire

Sinon son désarroi

Sans omettre que les pires

Boivent et battent de surcroît

 

 

Ces hommes ne savent offrir

Que l'enfer sous leur toit

Leur faiblesse peut meurtrir

Plus fort de fois en fois

Ils mentent comme ils respirent

L'amour n'est plus courtois

Et quand il se retire

La haine remplace la foi

 

 

Inutile de décrire

Les enfants dans l'effroi

Incapables de choisir

Et qui trinquent à chaque fois

Si pour s'en prévenir

Il existe bien des lois

Que ces femmes doivent souffrir

Etre sans cesse aux abois

 

 

Car comment déconstruire

Ce qui était sa joie

Sans tenter de guérir

Celui à qui l'on doit

Et très vite le désir

Tant chéri autrefois

S'effrite s'il faut subir

Du plus fort la dure loi

 

 

Acculées à tenir

Les victimes souvent croient

Que l'erreur doit venir

D'elles-mêmes et restent sans voix

Torturées sous les tirs

Des comment des pourquoi

Leur raison se déchire

Rien n'est plus adéquat

 

 

Elles tentent de parvenir

A retrouver une voie

Qui pourrait maintenir

Un avenir sans croix

Mais l'homme immonde retire

Encore de son carquois

Des flèches qui font souffrir

Toujours plus fort sa proie

 

 

S'enfuir ou se détruire

En ayant honte de soi

Ne pas oser le dire

Se croire montrées du doigt

L'enfer qu'elles veulent férir

Ne leur laissent que des choix

Qui sans arrêt empirent

En étant plus étroits

 

 

Il est temps de quérir

Une aide un porte-voix

Pour stopper ce martyr

Et faire valoir ses droits

Il faut pouvoir s'offrir

Un très bon avocat

Et puis toujours subir

Vils mensonges et tracas

 

 

Dire qu'il faut réagir

A la toute première fois

Cela semble convenir

Mais ne va pas de soi

Comment ne pas mollir

Ils sont si rares les cas

D'hommes dont l'ignoble délire

Cesse au premier combat

 

 

Ne laissons plus meurtrir

Les mères en plein émoi

Et sachons leur offrir

Notre soutien à chaque fois

Aidons les à bâtir

Ce qui sera la voie

Pour finir de subir

Et faire valoir leurs droits

 

20/09/05

 

 

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