POÈMES :
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FRÈRE ROGER
Cet été à Taizé Une folle a osé Nous tuer Frère Roger
D'un couteau aiguisé Qu'elle venait d'acheter Sa gorge elle a tranché
Qui aurait pu penser Qu'une icône si âgée Puisse être assassinée |
Dans le cœur décoré De l'église dédiée A nous réconcilier
Faible agneau immolé Au milieu de l'allée De ses frères alignés
En priant isolé Le Seigneur qu'il avait Si souvent contemplé |
Entouré de milliers De jeunes émerveillés Par sa simplicité
Dans la pénombre ouatée Des bougies allumées Il a donc vacillé
Et d'un cri étonné Pendant ce temps sacré Il nous a tous quitté |
L'inattendu créé Par ce geste insensé Nous laisse très consternés
Comme sa communauté Il nous faut pardonner Cette pauvre agitée
Qui sans doute ne savait Sûrement pas la portée De son acte d'aliénée |
Il nous reste à jamais De notre cher Frère Roger Son image de bonté
D'un guide qui sut montrer Que les membres dispersés De toute la chrétienté
Pouvaient s'ils le voulaient Aimer se rapprocher En cherchant l'unité
Que sur la Vérité Du Christ ressuscité Ils pouvaient cheminer |
Par ses paroles sensées Par ses prières sucrées Par tous ses actes posés
Il nous a indiqué Comment tous on pouvait Ensemble se retrouver
Ses obsèques ont été Ce rayon de clarté Qu'il avait tant cherché
Et pour l'éternité Son sourire désormais Nous incite à la paix
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29/08/05 |
POÈMES :
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