POÈMES :
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LE TOUR DE CORSEÀ AMPAZAÀ Sébastien Loeb |
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Une seule fois dans l'annéeMon village assoupiSe réveille ahuriLe rallye va passer
Pas n'importe quel rallyeC'est le rallye de FranceAutrefois Tour de CorseDe loin le plus joli
La plus difficile mancheDu championnat du mondeQui finira sa rondeAprès-demain dimanche
Seuls les plus grands championsOnt pu s'y imposerChacun est glorifiéAvec vénération
D'Ampaza dans le mondeOn verra son clocherEt sur toutes les télésSa dure épingle qui gronde
Des concurrents furieuxNoirciront son asphalteEt si quelqu'un la rateOn en sera heureux
Depuis la veille déjàDes camping-cars zélésSont venus se garerUn peu ici et là
Dans la nuit étoiléeAmpaza bruisse très tardD'un bien étrange bazarQui ne cesse de parler
Tchèques et ItaliensAllemands et mêmes FrançaisEn profitent pour trinquerEn excitant les chiens
Quand certains dorment enfinD'autres arrivent encoreCherchant un nouveau portPour vivre le lendemain
Quand à la première heureJe sors de ma chambréeTout est encore changéBien plus haut en couleurs
Certains ont déployéDes drapeaux des bannièresA chacun sa manièrePour mieux encourager
Des supporters hirsutesCommencent à se leverEt délaissent leurs duvetsEn sortant de leur hutte
Bien qu'il soit encore tôtVendeurs à la sauvetteBar et sauvages buvettesEcoulent café à flot
Le virage futur scènePeu à peu se réveilleEt le champ comme une treilleS'emplit de grappes humaines
La route sera ferméeTout à l'heure à sept heuresSans cesse des spectateursArrivent pour se placer
Les toutes dernières voituresS'efforcent d'aller trouverUne place pour se garerMais ce sera tâche dure
Gendarmes et commissairesCommencent à surveillerL'épingle empaquetéePar des rubans rouges verts
Des zones sont réservéesAu public à la presseEt chacun n'a de cesseQue d'être le mieux placé
Un autre spectacle débuteQuand la route est bloquéeIl défile des paquetsD'autos folles et en rut
Ce sont des officielsDe la sécuritéQui foncent pour se planterA leur place sous le ciel
Il manquait le soleilLe voici qui revientSes rayons font du bienA cet essaim d'abeilles
Bientôt s'entend au loinLe vol des hélicosQui de moins en moins hautNous surveillent avec soin
Ils nous filment vérifientQue la sécuritéEst vraiment assuréeUne sirène lance son cri
La direction de courseDéboule très satisfaiteElle accepte que la fêteDébute derrière ses trousses
Au fur et à mesureLa voiture des infosLes autos à zérosSurgissent à toute allure
La tension est palpableCar vient l'instant magiqueOu Loeb déjà rappliqueMoment inoubliable
C'est bien lui le meilleurDans sa jolie XsaraSon passage est extraEt nous comble de bonheur
Il finira premierEstiment les connaisseursDevant un tel coureurImpossible d'en douter
Les autres pilotes c'est sûrFeront ce qu'ils pourrontMais seul sur le goudronSeb lui déjà assure
En effet les suivantsOnt une autre pointureQuelle que soit leur voitureEt malgré leurs talents
Une fois la grâce passéeLe spectacle ne peut plaireQue si survient l'enferPour un pilote pressé
S'il se fait épinglerQuolibets et sirènesHuées et fumigènesEnsemble vont se mêler
Mais le plus beau seraUn concurrent qui toucheQui en remet une loucheEt puis qui calera
Tout comme de SébastienDe lui on parleraEt on regarderaSi ce soir il passe bien
La voiture à damierEnfin se pointe déjàLe public peut cette foisSans crainte s'éparpiller
Certains cherchent à mangerQuand d'autres aimeraient boireC'est une véritable foireTrois heures à patienter |
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