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LA SAINT MATTHIEU
À AMPAZA
Le vingt et un du neuvième mois
Mon doux village est en émoi
Car on y fête la Saint Matthieu
Le saint qu’ont choisi nos aïeux
Les vieux se souviennent qu’autrefois
Chacun célébrait avec joie
La fête de ce saint merveilleux
Qui lâcha tout pour suivre son Dieu
On prenait habits de gala
On dégustait de très bons plats
On recevait à qui mieux mieux
Petits et grands étaient heureux
Je me souviens de son éclat
En soixante deux moi j’étais là
La fête brillait de tous ses feux
Et son bal faisait des envieux
Cette année pour la seconde fois
J’étais présent à Ampaza
J’écris donc ces vers pour tous ceux
Qui s’expatrient sous d’autres cieux
À présent la foule n’est plus là
Mais il subsiste encore la foi
Et ceux qui restent font de leur mieux
Pour préparer la Saint Matthieu
L’église bien propre ça va de soit
Est décorée mieux qu’autrefois
Car chaque année une femme par vœu
Offre de quoi faire bouquets coûteux
De sa statue on fait grand cas
C’est qu’enrubannée à tout va
En procession hors de son lieu
On la suivra pour prier Dieu
En matinée il y aura
Une très grande messe avec les voix
D’Antoine le diacre et de tous ceux
Qui se consacrent à chanter mieux
Après le partage d’un repas
L’après-midi il s’ensuivra
La procession de Saint Matthieu
Porté par des hommes très sérieux
Seul à l’avant à bout de bras
Un confrère soutiendra la croix
Et à l’arrière suivront tous ceux
Qui veulent refaire comme leurs aïeux
Entre deux Pater Ave Maria
Dans rues et ruelles d’Ampaza
La belle statue de Saint Matthieu
Avancera sous le ciel bleu
Après ce tour on reviendra
Dans l’église pour encore une fois
Prier autour de Saint Matthieu
Celui qui peut rendre l’homme radieux
Enfin on se partagera
Les bouquets blancs ou écarlats
Et l’on devisera joyeux
Devant l’église sans craindre les pneus
A vous tous qui ne pouviez pas
Le vingt et un septembre être là
J’espère que ces vers mélodieux
Vous permettront d’y être un peu
27/11/06
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