SOUS LE RÈGNE

DE L’ÉMOTION

La scène politique aujourd’hui

Vit au rythme de nos émotions :

Du coup Nicolas Sarkozy

Y fait très bonne figuration.

Qu’il s’agisse des tristes incendies,

De vieux taudis ou vertes forêts,

Le voilà qui vient et nous dit :

« Cette fois ça suffit je promets ! »

Pour tous les gogos attendris,

Il propose de belles solutions

Mais, lorsqu’il décide les crédits,

Surviennent encore d’autres émotions.

Comptant sans doute sur notre oubli,

D’autres balivernes il nous soumet,

Glissant au passage à l’envie

Des phrases que seul Le Pen disait.

Faire de la politique ainsi,

Au coup par coup, sans grande vision,

Ne peut causer que du gâchis…

C’est bien plus cher la prévention !

Dans la capitale des taudis,

Il y en aurait plus d’un millier

Mais je préfère la route suivie

Par l’équipe de Delanoé :

Sur six ans, la ville de Paris

Consacre 152 millions

Pour construire de nouveaux logis

Et l’Etat, cet an, 7 millions !

Vous devez sans doute être surpris

Par ce manque de lucidité ?

Mais c’est pourtant bien Sarkozy

Qui nous a construit ce budget !

Seuls les radars qui ont fleuri

Sont une promesse pleine d’illusion :

Leur but n’est pas que notre survie

Mais faire rappliquer du pognon.

Après chacune des tragédies

Que relatent les médias comblés,

S’enfonce toujours plus la France qui

Confond justice et charité.

Et sous le joug de l’émotion,

Plein d’autres politiciens zélés

Veulent aussi suivre le trublion

Sans en avoir les qualités.

Car qui ne sait encore aujourd’hui

Que Sarkozy veut éjecter

Son chef dont il a tant appris

Pour que nous restions ses jouets.

01/09/05