POÈMES :
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LA JOURNÉEDE LA COURTOISIEDès qu'il monte en voitureSa mécanique montureLe citoyen impurDe plus personne n'a cureDans sa carrosserieIl se croit tout permisEt nous montre son méprisDes règles et puis d'autruiCet espace habitableLe rend invulnérableIl est alors capableDes choses les plus minablesQui donc n'a jamais vuComment ces malotrusSe comportent dans nos ruesQuand ça n'avance plusSur un périphériqueDans une course épiqueLes voilà qui s'appliquentEt notre place nous piquentIls zigzaguent sans feuVoulant comme les envieuxLa file qui roule le mieuxDès qu'on avance un peuSans gène ils se faufilentEt vite changent de fileSans prévenir qu'on pileCe qu'il y a de plus vilSur une grande autorouteLeur conduite nous dérouteIls doublent coûte que coûteEt nous laissent dans le doutePour eux la bande d'urgenceN'est pas une défenseMais plutôt une chanceDe prendre de l'avanceIls rentrent sans hésiterJuste devant notre nezEt sans nous remercierNous obligent à freinerDe leurs appels de pharesIls ne sont pas avaresSi l'on est en retardIls se mettent en pétardAlors sans hésiterIls nous suivent de très prèsIls voudraient nous pousserMais aiment trop leur jouetDès qu'ils peuvent dépasserLeur majeur bien dresséNous dit pour nous blesserLe fond de leur penséeParfois notre émotionSe double de frissonsQuand une queue de poissonSigne leur réprobationQuand survient le péageQui nous prend en otageLes voilà verts de rageTout au fond de leur cageIls veulent choisir la fileQui semble moins immobileEt leurs manœuvres fébrilesDeviennent vraiment débilesSur les routes nationalesLeur conduite immoraleN'est pas non plus banaleIl faut donc que j'en parlePour eux les lignes blanchesNe sont pas murs étanchesEt avec elles s'épanchentLeurs soifs de revancheElles permettent de doublerEt d'être le premierC'est à nous de prierPour notre sécuritéAux vitesses limitéesIls ne veulent s'abaisserCar ils sont trop pressésD'être vite arrivésLorsqu'ils circulent en villeIls demeurent imbécilesSe garent en double fileSans trop se faire de bileQuand bloqué par un feuOn se repose un peuCertains préfèrent bien mieuxAccélérer par jeuPour d'autres il semble bonDe nous offrir l'affrontDe tous les affreux sonsDe leur sono à fondLes flèches tracées au solNe sont pas leur boussoleEt souvent ils enjôlentD'y faire les guignolsIls nous empêchent alorsDe changer de décorEt on attend encoreQue repartent ses retorsIls peuvent aussi forcerToutes les prioritésNe jamais indiquerPar où ils vont allerComme les conquistadorsIls se croient les plus fortsEt sans aucun remordsSe moquent de notre sortEt sans être completComment ne pas citerLes feux qu'ils aiment grillerEt les piétons bafoués |
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