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OMERTA
À Rémi C.
« J’ai bien trop peur des représailles
Mon île n’est vraiment pas immense
Comme la quadrille la racaille
Je ne peux dire ce que je pense
Je ne vous donne pas de détails
Je me méfie de l’inconscience
Non je ne me sens pas de taille
A casser la loi du silence »
Quand menacé par la mitraille
On s’enferme seul dans la prudence
On sent au fond de nos entrailles
Que ne rien faire est notre défense
Les responsables de cette pagaille
Savent bien avec pertinence
Qu’en nous tenant dans leurs tenailles
Ils obtiendront leurs récompenses
Isolés face à cette cisaille
Leurs chantages tiennent alors leur chance
Du coup nous faisons épousailles
De tous les viols de leurs violences
Dans chacune de nos failles
Et dans nos fausses indifférences
Toujours clans et mafias ripaillent
Profitant de notre indulgence
Nous sommes traités comme du bétail
Par ceux qui ne pensent que finance
Nos âmes se délitent en limaille
En acceptant leurs arrogances
Beaucoup qui tiennent les gouvernails
Ont lâchement fait allégeance
Et si l’on n’est pas du sérail
On est sûr de perdre par avance
Si les institutions défaillent
Dans cette société de démence
Qui donc mènera la bataille
De qui viendra la délivrance
Face à mon île qui sort des rails
Je demande à l’Etat de France
Pour éliminer cette canaille
D’assumer toutes ses compétences
Sinon le mirage du vitrail
Que nous propose l’indépendance
Attirera comme du corail
Ceux qui ne lui font plus confiance
Pour démolir toutes ces murailles
Et espérer d’autres naissances
Ensemble faisons les funérailles
De l’omerta et ses souffrances
Ampaza le 18/02/05
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