POÈMES :
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MES OLIVIERS
Dans mon champ d'oliviersSur mon île bien-aiméeJe combats sans merciL'avancée du maquisMes ancêtres entêtésUn jour les ont plantésEt voilà qu'aujourd'huiLes menace l'incendieIls vivent vieux alignésSur des pentes aiguiséesEntre deux murs construitsSans ciment ni outilC'est donc plein de respectAvec eux en penséeQu'à mains nues moi aussiJe détruis le maquisLe sol humidifiéPar les pluies espéréesM'aide petit à petitA ôter ce qui nuitFacilement arrachésCistes et ronces muscléesAcceptent sans souciQue je les chasse d'iciMais jeunes chênes et genetsBien mieux enracinésNécessitent des outilsPour rendre l'âme eux aussiEn tas amoncelésAu pied des oliviersGisent les squelettes blêmisSe ces arbustes mauditsD'un seul coup de briquetJe crée un grand bûcherOù brûlent jusqu'à la nuitToutes les traces du maquisLes volutes de fuméeRousses et parfuméesEtouffent chacun des crisDes branchages flétrisChaque olivier sauvéSe met à rayonnerEt semble me dire merciD'assurer sa survieL'harmonie retrouvéeDe mon champ d'oliviersAttire les regards quiFélicitent à l'envieNos campagnes ne seraientQue d'immenses forêtsSi des hommes qu'on oublieN'en faisaient l'embellieEt c'est avec fiertéQuand je suis harasséQue je contemple assisMon paysage exquis01/11/05 |
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