POÈMES :
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ET SI L’ON S’EN ALLAIT
À Béatrice CASANOVA
Et si l’on s’en allait, au fil de l’eau, dans l’Ile,Là où les vents nous mènent, dès que l’on quitte la ville,Où dans le ciel si bleu aiment voler les oiseauxEt où nos âmes blessées peuvent oublier les maux !Et si l’on s’en allait, au fil de l’eau, dans l’Ile,Là où finit, enfin, le long temps de l’exil,Oublier les faiblesses de nos vies entasséesEt puis laisser le sel nettoyer nos pensées !Et si l’on s’en allait, au fil de l’eau, dans l’Ile,Là où les idées folles nous deviennent tant futiles,N’écoutant que le son des vaguelettes sensées,Qui délavent, lentement, toutes nos peines dépassées !Et si l’on s’en allait, au fil de l’eau, dans l’Ile,Là où les paysages nous apaisent plus que mille,Où le maquis sauvage peut cacher tous les doutes,Les chassant en fumée dans les incendies d’Août !Et si l’on s’en allait, au fil de l’eau, dans l’Ile,Là où les filles si belles s’y dévoilent et défilent,Insouciantes dans le vent, insensibles au soleil,Telles nos deux vies unies et nos sens en éveil !Et si l’on s’en allait, au fil de l’eau, dans l’Ile,Là où gagner du temps devient chose inutile,Allongés, côte à côte, au fond d’une jolie plage,Avec, comme seul souci, de s’aimer sans nuage !Et si l’on s’en allait, au fil de l’eau, dans l’Ile,Afin d’y façonner un tout nouvel idylle,Que nos mains, enlacées, vont tenter de moulerEt nos pieds, dénudés, accepter de fouler !Et si l’on s’en allait, au fil de l’eau, dans l’Ile,Face à face, sur le sable, tout y semble plus facile,Délaissons les besoins de tous les biens qui fondent,Aimons nous et louons les lendemains du monde !
17/12/04 et 01/03/08 |
Palombaggia Porto Pollo Porto Propriano
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