POÈMES :
|
RÉSURRECTION
Les attitudes hautainesNe deviennent plus de miseQuand souffle trop fort la biseDes heures qui nous malmènent !Accablés par la peineDes jours qui n’ont plus cours,C’est de plus en plus sourdsQu’on pleure et qu’on s’enchaîne.Attisés par la haine,Tout d’abord on se butteMais assez vite la lutteS’arrête car elle semble vaine.Dès que l’on quitte l’arène,On s’entête dans l’oubli,Les non-dits nous replientDans des idées malsaines.Plus rien alors ne freineNotre descente aux abîmes :C’est autrui puis soi-mêmeQu’on accuse et malmène !Tout devient difficile ;Qu’est devenu notre fil ?Voilà qu’une sourde tristesseEt l’envie de paresseNous embarrassent la vie…Quand le désir s’enfuit,On préfère se terrer ;Rien ne peut rassurer…Les jours paraissent très longs…On touche alors le fondD’un ennui si profondQu’il semble plus lourd que plomb.On voudrait tout jeterEt ne plus rien garder.Mais, au bout de la nuit,On pressent poindre l’envieQue meurt ce qui oppresse,Que la peine enfin cesse,Que l’on renoue les fils,Que tout devienne facile !Peu à peu, dans nos veines,Un tout nouveau sang coule ;Dans les vieux restes de houleSe rapetissent les peines.On aperçoit, à peine,Après le crépuscule,L’ombre encore minusculeDe la brisure des chaînes.Là où nos pas nous mènent,La pente paraît moins dure.On croit que la brûlureDe la parole est saine.Notre vie ne semble plus vaineEt naissent à l’horizonBeaucoup de bonnes raisonsDe bonheurs et d’heures pleines.Nos angoisses et nos peinesNous disent qu’il faut souffrirPour un jour devenirAussi fort que les chênes !23/12/04 et 16/05/07
|
poème suivant | ||