POÈMES :
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MES MARTINETS
Quand, en Corse, je reviens,J’aime toujours retrouver,Le soir et le matin,Mon vol de martinets.
Ils arrivent, eux aussi,Au début de juillet,Pour que naissent leurs petits,Dans les mêmes nids douillets.Chaque année ils s’invitent,Pour mon plus grand plaisir,Dans mes pierres en granit,Sans devoir craindre le pire.
Dès que le soleil sort,Ils resurgissent soudainEt, sans cesse, sonnent le corAux petits qui ont faim.Après de belles figuresDe leurs sublimes voltiges,Ils foncent dans les fissuresQue les bébés dirigent.Lorsqu’ils sont rassasiés,Ils s’en vont très, très loin,Pour remplir les gosiersQui prodiguent tous les soins.
Mais c’est surtout le soir,Dans des ballets bruyants,Qu’ils se font très fêtards,Lançant des cris stridents.Dans de longs tournoiementsFrisant la déraison,Ils vont souvent rasantLes murs de la maison.Puis, sans besoin de phares,Pour son long vol sans fin,Toute l’escadrille repart…Nous disant : « A demain ! »
13/07/05 et 27/01/10 |
un ballet de martinets dans le ciel
un martinet noir en vol
un martinet agrippé à un mur
un autre martinet en vol
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