POÈMES :
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MA CHIPIE CHÉRIESi tous les chats sont gris,Quand ils vont dans la nuit,La mienne l’était déjàLorsque sa mère mit bas.Un jour un mot me dit :« Offre belle bleue de russie » ;Je t’ai tendu les bras,Tu es venue vers moi.Toi, la chatte de ma vie,Je t’ai nommée Chipie,Un jour de grand émoi…Mais ne l’étais-tu pas ?Très vite, on a apprisA s’aimer pour la vieEt tu devins, pour moi,Le diamant de mon doigt.Ensemble nous sommes partisPour aller faire du ski :Mes élèves, à tout va,N’avaient d’yeux que pour toi !A Saint Exupéry,Mon école de Marly,Tout près de notre toit,Parfois, menaient tes pas :Tous les élèves, ravis,Criaient « Chipie ! Chipie ! »Et tu faisais le choixDu meilleur candidat.Tu avais pris le pli,Comme l’oiseau dans son nid,De finir tes ébatsSur mon épaule, pacha.Les élèves, ébahis,Prenaient goût à l’écritEn contant tes exploitsEt leurs rires aux éclats !Dans la voiture, aussi,Tu t’installais ainsi ;Comme un appuie-tête chat,Tu t’endormais, parfois.Et quand, enfin, naquitNotre petite Emilie,Tu sus, de tous ses doigts,Accepter les tracas ;Souvent, près de son lit,Tu demeurais blottie,Surveillant, dans ses draps,Ce bébé tout béat (Béa).Un jour béni on vitTon doux ventre tout grossi :Sans bruit, il annonça,Encore, une nouvelle joie !Sur notre lit convertiEn salle d’infirmerie,Un matin tu mis basA tes trois fripés chats.En maman attendrie,Tu fus vite convertieTu savais, à chaque fois,Ordonner leurs combats !Nous offrîmes un petitA mes parents, ravis,Les autres faisant la joieD’autres toits aussi courtois.Ils le nommèrent Blacky,Parce que noir comme la nuit ;Il avait pris de toiTon si joli minois !Mais toute seule tu apprisCette bien vilaine manieDe chasser, à chaque fois,Les oiseaux aux abois :S’ils te voyaient sortie,Ils criaient aux petitsEt les grands, en tournoi,Voulaient piquer sur toi !A cause de cette envie,Un jour, dans le maquis,Un sale piège t’enserraEt, d’un coup, te tua.En t’espérant en vie,La campagne je battisEt parcourus les bois,T’appelant de ma voix.Mais aucun de tes cris,Que j’aimais tant jadis,Ne parvint jusqu’à moi,Pleurant seul mes pourquoi…Tu es partie sans bruit,Comme tu vins dans ma vie,Me laissant triste et froid,Comme dans ton piège sournois.Et, tandis que j’écris,Mon chagrin resurgitCar faire ton deuil duraDe bien trop nombreux mois.Mais, dans mon âme, enfoui,Ton souvenir reluitEt, quand je vois un chat,Je ne pense plus qu’à toi !Oh ma chipie chérie,Oh la chatte de ma vie,A jamais, je le crois,Tu survivras en moi !18/03/05 et 19/01/10 |
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