POÈMES :
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Gentilles brebis,Enfin, voiciVotre berger quiVient par ici !Vers votre champ clos,Il porte un seauDe maïs beauPour son troupeau.Il veut héler,Sans trop bouger,Ses préférées,Pour prendre leur lait.Votre chien aboie,Tout plein de joie ;Lui aussi doitAvoir son plat.Il a ouvertLa porte en ferDu parc qui sertA bien vous traire.Dans cet abri,Seul il remplitLe bidon gris,Don de vos vies.Finie sa tâche,Il vous relâcheEt chacune mâcheLe foin qu’il cache.De temps en temps,Vient le momentDu changementVers un autre champ :L’herbe qui y pousseSera plus doucePour vos frimoussesEt pour sa brousse.Alors le chienOuvre votre cheminEt, mine de rien,Vous surveille bien ;Si des coquines,D’humeur badine,Trouvent herbes fines,Dans les ravines,Soudain, d’un cri,Vite il leur dit :« Non ! Ça suffit !Filez d’ici ! »Mais le plus beauC’est vos agneauxQui, entre deux sauts,Lèchent vos museaux. |
GENTILLES BREBIS
Les brebis attendent le berger.
la tonte des brebis
Le berger tient la future tondue.
Les brebis changent de champ.
28/08/05 et 24/01/10
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Ils naissent fripés,Mal assurésEt vous savezLes protéger.C’est à genouQu’ils boivent un coup,En bêlant sousVos chauds ventres mous.Certains serontJugés très bonsAux réveillonsDe religions ;Les plus chanceuxSeront heureuxDe vivre très vieux,Sous les mêmes cieux.Avant l’étéVotre laine duvetSera coupée,Sans hésiterEt votre tonsure,Rendue très pure,Fera doublureOu bien fourrure.Gentilles brebis,Que j’aime aussiVos clochettes quiTintent dans mes nuits,Si votre bergerA décidéQue vous seriezSous mes volets ;Je mêle, ainsi,Mes insomniesAu joli bruitDe vos enviesEt, près de vous,En plein mois d’août,Tous vos rythmes douxEffacent mes fous !Je peux, alors,Trouver accordAvec mes mortsDont votre rapportLeur permettaitDe subsister,Vivant au gréDe vos bontésCar, d’âges en âges,Vos vies bien sagesDonnèrent courageA mon village. |
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