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FAMILLE, FAMILLES

 

Je me revois, petit,
Aux sept familles jouant,
Sous un tableau exquis
Du Christ et ses parents.

 

Mais ces jours sont finis,
Tout est si différent !
C’était quoi la famille,
Durant les anciens temps ?

 

L’Eglise et les marquis
Encadraient les manants :
Ils protégeaient leurs vies
Sous leurs jougs très puissants.

 

De l’aube jusqu’à la nuit,
Y compris les enfants,
Tous s’échinaient, sans bruit,
En façonnant les champs.

 

Manque d’hygiène, maladies,
Travaux exténuants
Rendaient bien courte la vie
Et rares les bons moments.

 

Machines et énergies
Ont bousculé ces ans :
Les villes ont recueilli
Ces hordes de paysans.

 

C’est donc dans d’autres taudis
Que ces pauvres survivants,
Peu à peu, ont conquis
Droits et enseignement.

 

Syndicats et partis
Remplacèrent les vieux clans,
Créant nouvelles familles
Face aux forces de l’argent.

 

Dans l’Eglise, des tradis
Regrettent cet ancien temps
Où tout était écrit,
Chacun gardant son rang.

 

Leur vieille morale ternie
Qu’imposaient les puissants
Bat de l’aile et, aigris,
Ils vont s’arc-boutant.

 

La gentille Sainte Famille,
Bons contre vils mécréants,
Le jeu des sept familles
Sont des modèles d’antan.


Depuis, dans notre pays,
De plus en plus souvent,
On vit seul et meurtri,
Bien loin de ses parents.

 

Si l’Etat, aujourd’hui,
Favorise les parents,
Pour beaucoup de familles,
Ce n’est guère suffisant.

 

C’est les vieux, mieux nantis,
Qui soutiennent les enfants :
C’est dur pour les jeunes qui
N’ont pas l’aide de parents.

 

Mais il existe aussi
Beaucoup de grands parents
Qui ne subsistent que si
Ils ont des descendants.

 

Comment s’aimer à vie
Quand on vit plus longtemps ?
Tant d’unions désunies
Se recomposent souvent.

 

Les homos cherchent aussi
A être plus que amants
Et goûter aux soucis
D’élever des enfants ;


Des prêtres veulent être maris
Comme dans les premiers temps :
Qu’elle est plus belle la vie
Sans de vilains carcans !

 

Comme eux, je vous le dis :
L’amour est le ferment
Qui fait que les familles
Surmontent nos mauvais temps.

 

Mais qu’il est vrai aussi
Ce dicton décapant :
« Mieux vaut un bon ami
Que d’avoir cent parents » !

 

Alors, dans nos familles,
Ce qui est important
C’est de rester unis
En pardonnant vraiment.

 

Sans cela nos non-dits
N’apportent que des tourments :
Heureux vivent tous ceux qui
Partagent tout, en s’aimant !

 

06/06/12


 

 

 

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